S'il faut attendre 1787 et l'édit de Tolérance pour que les Protestants soient dotés d'un véritable état civil, la tenue de registres est tolérée par les autorités puis accordée par l'édit de Nantes en 1598.
Pendant la période où le protestantisme a une existence légale (1562-1685), les pasteurs réalisent des registres semblables à ceux des catholiques avec la même réglementation, identifiés ici en PRP.
En 1685, la révocation de l'édit de Nantes supprime ce droit : les protestants doivent déclarer baptêmes, mariages et sépultures auprès des curés, qui les consignent dans les registres paroissiaux «catholiques». Les pasteurs fuient à l'étranger.
A la mort de Louis XIV, en 1715, des pasteurs commencent à revenir en France, animent des assemblées clandestines et tiennent les registres dits du «désert» (1736 à 1792). Seuls les baptêmes et mariages figurent dans ces registres identifiés ici en PRD. Les pasteurs étant itinérants, les registres concernent plusieurs paroisses.
En 1787, l'édit de Tolérance demande aux Protestants de régulariser leur mariage et de déclarer les enfants issus de ces unions, auprès du greffe du tribunal civil ou du curé, pour leur donner une existence officielle. Les Protestants ont également la possibilité de déclarer à l'avenir leurs naissances, mariages et décès. Ces registres sont identifiés ici en PRT.
Néanmoins, de nombreux Protestants ne tiennent pas compte de cette possibilité et continuent à déclarer leurs baptêmes et mariages devant les pasteurs (registres du désert PRD).
La consultation peut s'effectuer par :
- la commune
- ou le nom du pasteur
- ou le numéro du volume
Pour information, vous trouverez dans les registres paroissiaux catholiques certains actes de réhabilitations des protestants.