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Le tourisme se développe en Ardèche de manière non homogène sur le territoire entre la fin du XVIII^e siècle et tout au long du XX^e siècle. Dans ses Voyages, Albin Mazon, entre 1878 et 1907 met en évidence que Vals a déjà des aptitudes pour le tourisme, thermal notamment, avec la tradition de « prendre les eaux » qu’il vante en même temps que des sites naturels comme les gorges de l’Ardèche et le fameux Pont-d’Arc ou le village de Balazuc. Le tourisme est alors réservé à une élite bourgeoise composée de nombreux étrangers et est bien différent du tourisme de masse que l’on connaît aujourd’hui. Il est facilité par l’arrivée du chemin de fer à Vals en 1880.

C’est dans ce contexte que le syndicat d’initiative est créé. Premier syndicat d’initiative créé en Ardèche, il est aussi parmi les plus anciens de France. À cette époque, en effet, seules les grandes villes ou les villes balnéaires en possèdent un. Il s’agit alors de « la formation d’un syndicat d’initiative devant donner d’aussi bon résultats chez nous que chez nos voisins du Dauphiné ou d’ailleurs [1] ».

« Le Syndicat d’initiative du Vivarais a pour but d’attirer le plus de touristes possibles dans le département de l’Ardèche, en faisant connaître les beautés naturelles du département et en favorisant les excursions [2]. »

D’autres fonds d’archives d’organismes liés au syndicat d’initiative ont été collectés au même moment. Le comité de propagande pour le développement de la station de Vals-les-Bains est créé le 4 septembre 1929. Composé du maire de Vals-les-Bains, de commerçants, d’industriels et du syndicat d’initiative, il a pour mission de développer la prospérité économique et la notoriété touristique de la station thermale.

Le casino de Vals-les-Bains, créé en 1898, est un lieu polyvalent. Il permet de distraire les habitants et les curistes de passage à Vals-les-Bains, mais également d’accueillir en ses murs des congrès scientifiques ou de sociétés automobiles.

Ces fonds particuliers composés de documents d’archives écrits, d’une riche iconographie et d’une très importante documentation, sont une source unique pour retracer l’histoire du développement touristique en Ardèche et celle de l’essor de la station thermale de Vals-les-Bains, mais pas seulement …

Concernant la fréquentation de la station thermale, la liste officielle des « étrangers » (c’est-à-dire des personnes qui ne se résident pas à Vals-les-Bains) séjournant à Vals-les-Bains qui est publiée dans la presse locale, notamment dans le périodique Vals Mondain permet de connaître leur nom, leur origine géographique et leur profession.

Les cartes mais aussi les échanges avec les différentes compagnies de chemin de fer dont la compagnie PLM permettent de traiter un aspect de l’histoire des transports. Quelques documents nous renseignent sur la présence des soldats américains à Vals-les-Bains à la fin de la Première Guerre mondiale.

Enfin, les dossiers d’organisation des congrès scientifiques et la documentation éclairent l’histoire du thermalisme et de la prise en charge du diabète, qui est une spécialité de la station de Vals-les-Bains.