Avant le cadastre ...
Description
Les estimes
Il s’agit d’une des plus grandes enquêtes fiscales menées dans le midi de la France.
En 1464, le roi Louis XI (dit le Prudent) soucieux d’améliorer les revenus fiscaux du royaume, demande aux Etats du Languedoc une enquête approfondie sur la capacité fiscale des habitants. Des commissaires reçoivent les déclarations, paroisse par paroisse. Le Vivarais est le seul diocèse à conserver ces documents sous forme de listes récapitulatives pour l’ensemble et sous forme détaillée pour 150 paroisses.
Les propriétaires déclarent leurs maisons et leurs terres avec la nature de culture, la localisation, la surface. Ils déclarent aussi leurs rentes et leur capital mobilier et surtout leur cheptel.
Chaque élément et l’ensemble font l’objet d’estimation en livres, sous et deniers.
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Les terriers
Le contrat féodal réside dans le partage du sol entre le seigneur propriétaire et le paysan tenancier ; le premier concède l’usage du sol en échange d’une redevance le cens.
Grâce aux terriers, établis devant notaire, le seigneur peut savoir de quelles parcelles il dispose et quelles redevances il peut en attendre.
On y trouve le nom du tenancier, parfois celui de son prédécesseur, les terres et les bâtiments. Les terres sont bien identifiées par le nom du territoire où elles se trouvent, par leurs confronts (les autres terres qu’elles touchent au nord, sud, est, ouest).
Ils inscrivent enfin le cens dû par le tenancier.
Les tenanciers reconnaissent aussi leurs devoirs envers leur seigneur (corvées…) et leur condition juridique (libre, taillable, corvéable…).
Certains terriers émanent de seigneuries importantes (Crussol, Montlaur…), d’autres proviennent d’établissements religieux (abbaye…) beaucoup émanent de seigneurs locaux.
Il s’agit de documents privés appartenant à une famille ou à une communauté qui les a conservés avant de les déposer aux Archives départementales ou de les vendre.
Symboles du pouvoir seigneurial de nombreux terriers ont été détruits par le peuple en 1789.
[d’après Laetitia Bourgeois et Colette Véron, cahier MATP n°112]
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