La Margarita philosophica

La première encyclopédie


La Margarita philosophica ou Perle philosophique est la première encyclopédie des sciences « moderne » de poche imprimée dans le monde germanophone. Publiée pour la première fois en 1503, elle a connu un grand succès et fut rééditée de nombreuses fois tout au long du 16ème siècle. L’auteur, Gregor Reisch, était prieur d’une chartreuse près de Fribourg.
Ce manuel a été rédigé sous la forme d’un dialogue et est illustré d’un grand nombre de gravures selon l’esprit humaniste qui se développe alors en Europe. Les dix-huit gravures pleine page en plus des nombreuses vignettes dans le texte et des trois gravures hors-texte témoignent de l’importance accordée à l’illustration, qui est mise sur le même plan que l’écrit. Avec le développement des techniques de gravure et d’impression sur bois, les images peuvent être reproduites et diffusées en quantité et qualité, ce qui en fait de véritables outils d’instruction.

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Margarita Philosophica.

Une carte imprimée remarquable

Ce livre contient une mappemonde en double-page sans titre se basant sur la Géographie de Ptolémée (composé au 2ème siècle apr. J.C.) mais faisant mention des récentes découvertes géographiques. Une légende notée sur l’isthme qui selon Ptolémée relie le sud de l’Asie à l’Afrique (en bas à droite de la carte), précise que « Hic non terra sed mare est : in quo mire magnitudinis Insule, sed Ptolemeo fuerunt incognite » : « Ici il n’y a pas de terre, mais la mer dans laquelle on trouve des îles qui étaient inconnues de Ptolémée ». Cette inscription peut être considérée comme la plus ancienne référence au Nouveau Monde sur une carte imprimée.
La mappemonde se base à la fois sur le système de représentation ptolémaïque des méridiens et parallèles et sur le système de navigation médiévale des portulans (lignes de vents). 

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