Les bulles pontificales ou papales

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Une bulle est un document pontifical solennel traitant de questions de foi ou d'intérêt général pour l'ensemble de l'Église, ou accordant des grâces ou privilèges, ou encore portant sur des affaires judiciaires ou administratives. À l'origine, le terme désigne le sceau de métal, en plomb ou en or, attaché à un document pour l'authentifier. La chancellerie papale commence au VIe siècle à authentifier ses documents d’un sceau de plomb (la bulla) pour les documents ordinaires, d’une bulla d’or ou d’argent pour d’autres plus importants.

 

Avec le temps, ce terme en est venu à désigner le sceau, puis le document scellé lui-même. C'est ainsi qu'aujourd'hui, il est utilisé pour tous les documents pontificaux d'importance particulière qui portent ou du moins, selon la tradition, doivent porter le sceau du pape.

Sur le sceau (au XIIe siècle) sont frappés, d’un côté, les visages des apôtres Pierre et Paul, sur l’autre, le nom du pape régnant avec son numéro d'ordre. Des cordelettes de soie ou chanvre insérées dans le sceau tiennent le document fermé. En 1878, Léon XIII modernisa le style en éliminant l'écriture gothique utilisée depuis le XIIe siècle et la remplace par un latin moderne plus compréhensible. La bulle peut être également scellée avec un cachet de cire et l'empreinte de l'anneau du pêcheur, symbole de saint Pierre.

 

Durant le règne du souverain pontife, le sceau et l'anneau sont tous deux conservés, depuis 1973 par la Secrétairerie d'État, anciennement par la Chancellerie apostolique. Lorsque le pape vient à mourir ou à renoncer à sa charge, le sceau et l'anneau qui portaient son nom sont détruits. Le nouvel élu ne fait graver son nom sur le sceau que lorsqu'il a été sacré.

 

Les sceaux de plomb sont progressivement abandonnés mais le nom de « bulle » demeure.

Jusqu'en 1903, les bulles sont datées de l'année de l'Incarnation du Christ, qui commençait le 25 mars.