Panneau "A l'arrière la vie s'organise" - Salle "Le Vivarais dans la Grande Guerre"

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Panneau "A l'arrière la vie s'organise" - Salle "Le Vivarais dans la Grande Guerre"

L'accueil des populations - Lettre du maire de Saint-Jean-Roure au Préfet, 8 septembre 1914 (AD07, 4 M 335).

La Première Guerre mondiale provoque des mouvements de population jamais vus jusqu’alors. En 1915, 890 000 réfugiés français ou étrangers sont secourus par l’État, 7 500 résideront en Ardèche. Cet accueil fluctuera tout au long de la guerre, entre retours vers leurs foyers après la stabilisation du front et nouveaux afflux lors des grandes offensives allemandes du printemps 1918. Les maires sollicités pour accueillir les réfugiés opposent, parfois avec raison, des arguments pour refuser leur accueil ou en minorer le nombre. D’autres montrent plus d’empressement tel le maire de Saint-Jean-Roure prêt à loger 81 réfugiés au lieu des 78 prévus.Tout au long de leur séjour en Ardèche, ces populations seront surveillées (contraintes pour certaines à une résidence forcée) ou même internées. Les Alsaciens-Lorrains constituent parmi ces réfugiés une catégorie à part. Ils sont regroupés dans des cantonnements. Ce sont les plus nombreux et l’Ardèche sera leur première terre d’accueil. Avec le temps, les craintes feront place à la compassion, à la compréhension et à la solidarité. Certains réfugiés s’installeront en Ardèche, s’intégrant par le travail ou par le mariage.